Publié le
Après 17 ans au PSG comme joueur, adjoint puis entraîneur, Zoumana Camara a décidé de quitter les Rouge & Bleu cet été. Après un succès avec les U19 du PSG, le coach de 45 ans est désormais à la recherche d’un nouveau projet comme entraîneur dans le monde professionnel. Dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien, l’ex-international français (1 sélection) porte un regard sur tous les entraîneurs qu’il a côtoyé à la tête du PSG.
Comment définit-il les coaches Carlo Ancelotti, Unaï Emery et Laurent Blanc ?
« Carlo est bien évidemment un grand tacticien mais il faut aussi mettre en avant son côté humain. Je me souviendrai toujours de ce match où il doit faire un turn-over. Je pensais jouer mais au final, il met Alex et Thiago Silva ou Mamadou Sakho. Le lendemain, il arrive dans le vestiaire, vient vers moi, me met la main sur la joue et me dit : ‘T’es fâché ?’ Moi, surpris et gêné, je lui dis ‘non, je suis un peu déçu mais pas fâché.’ Et là, il me regarde droit dans les yeux et me dit : ‘Papus, j’y ai pensé toute la nuit, je me suis trompé, tu aurais dû jouer !’ Le match était fini, on avait gagné, il pouvait passer à autre chose, mais non, il vient pour me dire que mon cas l’a tracassé toute la nuit. Quand un coach de cette envergure te parle comme ça, te considère avec autant de respect et de bienveillance, tu lui donnes tout. C’était sa force. »
« Unaï Emery, c’est notamment la manière dont il travaillait, dont il séquençait tout en vidéo qui était impressionnante. Il passait des heures et des heures à tout analyser. Il était minutieux, c’était un énorme travailleur, une machine en termes d’analyse de l’adversaire. Avec Laurent (Blanc) ça a été particulier puisque je suis passé de joueur à membre du staff. Ce n’était pas si facile, mais il m’a mis dans de très bonnes conditions. »
Son lien très fort avec Thomas Tuchel
« Thomas, pour moi, est un mélange des trois autres. Notre entente est aussi liée à ma maturité. Avec lui, ça a ‘matché’ d’entrée. Lors du premier rendez-vous, dans le bureau de Maxwell, on lui dit que le club veut me conserver et que je vais travailler avec lui. Il ne me connaissait pas mais on s’est rencontré, on s’est parlé et à la fin de l’entretien, il m’a pris dans ses bras et il m’a dit : ‘j’ai un bon feeling avec toi. Je ne te connais pas, mais je t’aime bien !’ Et c’est vrai que j’ai été épanoui durant toute cette période, notamment car il a une philosophie et des préceptes de jeu dans lesquels je me reconnais. »