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La commune de Ris-Orangis, situĂ©e dans lâEssonne, dĂ©voile un projet ambitieux : implanter le stade du club de la capitale sur un site de 100 hectares, alliant friches industrielles et patrimoine sportif. Le cĆur du projet se dĂ©ploie autour de lâancien hippodrome, Ă lâabandon depuis 1996, et des terrains laissĂ©s vacants par lâex-usine Lu-Danone, dĂ©molie en 2007. Une vaste zone sans contraintes urbanistiques, que le maire StĂ©phane Raffalli qualifie dâ«opportunitĂ© unique». Il met en avant une accessibilitĂ© optimale. Autre avantage soulignĂ© : lâabsence dâhabitations Ă proximitĂ©, un gage de tranquillitĂ© pour les riverains comme pour le club.
« Nous avons lâintime conviction que le site que nous proposons est exceptionnel, unique et idĂ©al pour lâimplantation du futur stade du PSG et de son village », a indiquĂ© le maire de Ris-Orangis. Ce projet sâinscrit dans un contexte de crispation entre le PSG et la mairie de Paris. Le club, dĂ©sireux dâagrandir le Parc des Princes, se heurte au refus de la Ville de cĂ©der le stade. Une impasse qui pousse dĂ©sormais le gĂ©ant parisien Ă explorer dâautres pistes en Ăle-de-France. Une dizaine de communes, de Poissy Ă Aulnay-sous-Bois, se sont positionnĂ©es, mais Ris-Orangis espĂšre tirer son Ă©pingle du jeu grĂące Ă la taille et Ă la disponibilitĂ© immĂ©diate du terrain.
Une dizaine de villes de la rĂ©gion parisienne ont manifestĂ© leur intĂ©rĂȘt pour accueillir le futur stade du finaliste de la Ligue des Champions dont Massy (Essonne), Poissy (Yvelines) ou encore Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Ris-Orangis a annoncĂ© sa candidature en janvier, plus de six mois aprĂšs les «âpremiers contactsâ» avec le club, selon StĂ©phane Raffalli.
En causeâ: le refus de la mairie de Paris de vendre le Parc des Princes, enceinte historique du club situĂ© Ă la porte de Saint-Cloud dans lâouest de la capitale. Face Ă cette dĂ©cision, le club a fait part lâannĂ©e derniĂšre son intention de quitter le site. Le PSG voulait notamment devenir propriĂ©taire du stade pour en augmenter la capacitĂ© dâaccueil, qui est dâenviron 48â500 places actuellement, et la faire passer Ă Â 60â000 pour se rapprocher des standards des grands clubs europĂ©ens.
La FĂ©dĂ©ration française de rugby (FFR) avait un temps prĂ©vu dâimplanter le nouveau stade du XV de France sur le site dans lâancien hippodrome de Ris-Orangis, avant que le projet ne soit abandonnĂ© par son ancien prĂ©sident, Bernard Laporte, aprĂšs son Ă©lection Ă la tĂȘte de la FFR en 2016.
«âCâest un bassin de vie de 600â000 habitants qui porte dâune certaine maniĂšre cette candidatureâ», a avancĂ© Michel Bisson, prĂ©sident PS de lâagglomĂ©ration Grand Paris Sud, qui compte une vingtaine de communes dâEssonne et de Seine-et-Marne.
«âCe projet est structurant pour le territoire et aura un impact trĂšs fort sur le sud francilienâ», a abondĂ© Eric Braive (divers gauche), prĂ©sident de CĆur dâEssonne AgglomĂ©ration, dont font partie des communes comme Sainte-GeneviĂšve-des-Bois, BrĂ©tigny-sur-Orge ou Fleury-MĂ©rogis.