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Une défaite aurait fragilisé sa position. Le match nul (0-0) du PSG à Lille, où son équipe a dominé la rencontre, laisse Thomas Tuchel satisfait de sa soirée. En conférence de presse, dans les sous-sols du stade Pierre-Mauroy, il a surtout salué la performance de Marquinhos. Et aussi dénoncé le traitement réservé au PSG cette saison dans la programmation des matchs.
Paris a réalisé un match solide mais n’a pas marqué. N’est-ce pas un peu décevant ?
« Pour moi ce n’est pas « solide », c’est un match très très fort de mon équipe. Beaucoup de joueurs manquaient mais on a contrôlé les contre-attaques jusqu’à la 78e minute. Ce qui s’est passé alors est de ma faute car je venais de faire des changements sur un corner, ce n’était pas ma meilleure décision. Mais c’était un bon match. Il manque juste des buts. On a eu du mal à être décisifs dans les derniers mètres. C’est toujours compliqué de jouer ici mais je suis très content. »
Pourquoi Mbappé n’a joué que 15 minutes alors qu’il avait joué toute la rencontre contre Lorient mercredi ?
« Il n’y a pas de logique. Il a eu des douleurs 24 heures après le match. On ne sait pas pourquoi. C’est dommage car il manquait, comme Neymar, Bernat, Icardi… Beaucoup de joueurs normalement décisifs sur le terrain manquent. On a encore trois blessés aujourd’hui (Kimpembe, Kurzawa, Florenzi), c’est trop pour nous. Mais OK, je ne veux pas trop y penser car on a fait un bon match vu le contexte. »
Le retour de Marquinhos a été précieux, non ?
« J’ai vu Marquinhos avec un niveau extraordinaire. Vous pouvez faire une vidéo de lui et la montrer à tout le monde, c’est Ballon d’or ça ! Il change tout. S’il n’est pas dans les 11 de la Fifa, je ne comprends pas. »
Un seul tir cadré, malgré 69 % de possession. N’êtes-vous pas déçu de ne pas avoir marqué ?
« C’était possible de gagner mais on a manqué de précision. On a fait beaucoup de passes, joué très simple, très vite pour faire courir les Lillois. A la fin, on a manqué de chance, de précision et voilà. On pouvait gagner, oui, mais avec une performance comme ça, je peux accepter un match nul. »
Comment allez-vous préparer le dernier match de l’année contre Strasbourg, mercredi ?
« Je ne sais pas. Nous sommes l’équipe qui joue toujours à 21 heures. On perd le rythme pour manger, pour le sommeil. On rentre à 4 heures du matin. Nous sommes la seule équipe à faire ça en Europe. Et ça coûte cher. On est l’équipe qui a joué deux finales avant la Ligue des champions. On a rejoué tout de suite après. On a eu le Covid. Ce ne sont pas des excuses. C’est la réalité. On a encore trois joueurs blessés ce dimanche soir. On n’a pas deux jours pour préparer Strasbourg parce qu’on va arriver à 3-4 heures. Et voilà. Il faudra trouver 11 titulaires… C’est trop mais c’est la situation. On a deux jours pour se reposer et parler avec le docteur, les kinés. »
Un mot sur le geste de Kimpembe et son tacle spectaculaire devant Yilmaz à la 78e ?
« C’était une grande occasion. Presnel a peut-être sauvé le match pour nous. J’espère qu’il n’est pas trop blessé. Mais oui, c’était décisif. »
Avec tous ces blessés, allez-vous souhaiter vous renforcer lors du mercato en janvier ?
« On doit attendre. En ce moment, je passe chaque heure sur cette équipe-là, à réfléchir comment l’aider. Après, si on peut recruter, on réfléchira à ce qui est possible ou pas. Mais vous savez bien que la situation dans le monde du football n’est pas facile. On doit analyser tout ça et si ce n’est pas possible de recruter, on fera tout notre possible pour récupérer tout le monde. »