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À quelques heures de recevoir le Paris SG, dimanche (20 h 45) au Roazhon Park, Bruno Genesio s’est présenté en conférence de presse avec l’œil noir.
La première défaite de la saison à Villarreal (1-0), jeudi soir, lui est manifestement restée en travers de la gorge. Et le coach a haussé le ton. « La colère n’est pas souvent de bon conseil, surtout à chaud, et cela m’arrive rarement, mais parfois c’est bien d’en avoir un peu… Ce n’est pas Villarreal qui a gagné ce match, c’est nous qui l’avons perdu. On ne peut pas débuter un match de Coupe d’Europe comme on l’a fait. »
Et le PSG ? « Déjà, c’est une équipe qui va arriver avec un esprit revanchard, et elle a de grands champions. Après, je n’ai pas de secret, les résultats sont toujours collectifs, et puis j’ai les joueurs pour faire des résultats face à de grandes équipes. C’est le genre de match où l’on est plus fort dans la tête car on sait que sinon, on risque de passer une mauvaise soirée. Donc ça renforce certaines valeurs dont on a besoin tout le temps, pas que contre Paris, ce qu’on a oublié jeudi en première période. Donc, j’ai donné rendez-vous à mes joueurs demain soir (dimanche) pour qu’ils montrent un autre visage. Après, le résultat sera ce qu’il sera, je sais qu’ils vont le faire (se reprendre), mais j’attends qu’ils reproduisent ce genre de performance à chaque match. Pour réussir contre Paris, il faut beaucoup de choses : être très bon sur l’aspect défensif, de la réussite, un grand gardien, être efficace, à fond physiquement et tactiquement, ce qu’on a réussi à faire la saison passée. Ce sera déjà un bon test pour voir si mon équipe est capable de rebondir après jeudi. »
Puis Genesio a enchaîné un peu plus tard, après avoir évoqué Paris : « On a besoin de progresser dans la manière dont on se prépare pour nos matches. On est beaucoup trop souvent en réaction, c’est peut-être là-dessus où on doit s’améliorer en priorité. »
Jeudi soir, Genesio avait lancé que la défaite à Villarreal était le type de match qui devait aider à faire grandir son équipe. Mais à la 6e campagne européenne d’affilée, le discours devient plus difficile à entendre. En tout cas, cela montre que le Stade Rennais ne grandit pas assez vite… « Oui, c’est très agaçant de le constater, n’a pas caché Genesio. L’âge n’est plus une excuse. Il faut vite remédier à ça. » Cela doit aussi inclure un changement d’approche de l’entraîneur ? « Oui, je ne dirai pas comment, mais oui. »
Le coach rennais a reparlé aussi de l’exemple lensois, mardi en Ligue des champions contre Arsenal. Cette capacité à « surmonter les temps faibles, faire bloc ensemble… C’est ce qui nous manque un peu, parfois… Plus d’engagement, sentir une équipe qui vit le match, qui est concentré tout le temps, pendant 95 minutes, et non pas pendant 45 ou 60 minutes. »
Genesio a égrainé tous les épisodes qui, mis bout à bout, commencent à le rendre chafouin : « Sur les 9 matches que l’on a joués, il y en a au moins 5 où on a été en réaction. À Lens, un but sur coup de pied arrêté, le baromètre le plus important de la concentration et de l’agressivité d’une équipe… Contre Le Havre, on mène 2-0 et on se relâche, puis on essaye de réagir et cela ne passe pas… Contre Lille, deux coups de pied arrêtés où on manque d’attention, et on revient… Contre Nantes, on mène 1-0 et on encaisse un but évitable avant la pause, puis on se remet dedans… Mais parfois ça ne suffit pas ! On doit travailler là-dessus. On va le faire, j’ai un groupe qui est à l’écoute et motivé et qui a des qualités. »