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Le PSG, demi-finaliste de l’édition 2020, entre en lice jeudi en Ligue des champions (beIN SPORTS 2 à 17h) pour un 16e de finale aller face au Gornik Leczna, champion de Pologne. Une confrontation présentée par Olivier Echouafni, coach des Parisiennes, mardi dernier en conférence de presse. LTDPSG vous propose la retranscription intégrale de ses dires.
Point sur le groupe
« Ça va plutôt bien, même pour Formiga, qui a pris un vilain coup (NDLR : une semelle de Thiney lors du derby remporté 4-1 face au PFC). Elle n’a pas trop mal encaissé finalement. On était un peu inquiet par rapport au ligament. Mais l’IRM n’a rien dévoilé de trop méchant. Son genou reste gonflé mais elle voyage en Pologne avec nous. Pour le reste, Luana (cheville) est toujours absente, tout comme Nadim et Bruun (Covid-19) et Grace Geyoro (suspendue). »
Gornik Leczna
« Notre principale guide, c’est Paulina Dudek (NDLR : défenseure centrale du PSG, internationale polonaise). Elle nous donne toutes les informations nécessaires sur cette équipe. On s’est bien renseigné. Notre team manager a des origines polonaises aussi donc ça aide. On sait que cette équipe a gagné son championnat et la coupe, qu’elle compte six ou sept internationales polonaises. C’est une équipe qui vient de gagner son match de coupe de Pologne 10-0 le week-end dernier. Elle a disputé un match de préparation en août contre l’OL, perdu sur un score assez large (9-0). C’est un premier tour. On doit rester vigilants. Les conditions seront fraîches, le terrain peut-être gelé… Il faut passer ce cap et franchir le tour. »
Discours
« Il faut bien rentrer dans la compétition. Nous sommes contents de la retrouver avec une envie de bien figurer. L’objectif, c’est d’aller au bout. On a tous envie de prolonger la bonne dynamique actuelle. Même si c’est un premier tour de Ligue des champions, il faut être au même niveau qu’en championnat. »
Progrès constatés
« Contre Issy (NDLR : victoire 14-0), on a réussi un grand match! Quand on regarde les résultats d’Issy face à Bordeaux (3-1) ou Montpellier (1-3), on voit qu’elles arrivent à accrocher ces équipes. Nous, on a quand même marqué 14 buts! Paris a un niveau de confiance important. La continuité, c’était Lyon (1-0). On a engrangé de la confiance supplémentaire et on a réussi ce week-end à confirmer face au Paris FC (4-1). Les filles l’ont fait remarquablement bien. On sent qu’il y a du plaisir, à l’image de nos buts. Sur celui de Bachmann, on voit une récupération de Baltimore de la tête, aile de pigeon de Marie (Katoto)… On aime le football pour ça. »
Sandy Baltimore
« Je l’avais dit dans une conférence de presse. Bien sûr quand vous jouez plus souvent, vous prenez aussi un peu plus conscience de ce que vous avez à faire sur le terrain. Avec Sandy, il y a eu un petit passage un peu difficile mais en fait, si on se base par rapport à sa carrière, on s’aperçoit que c’est sa première vraie préparation. Elle a tout le temps été surclassée avec les équipes de France de jeunes, elle a été joué plusieurs Coupes du Monde ou championnats d’Europe. Et à chaque fois dans des périodes où l’équipe se préparait. Cette saison, je lui ai dit, enfin, c’est sa première préparation, cela sera bénéfique pour elle. Elle le prouve. Aujourd’hui, elle est titulaire dans cette équipe. Elle apporte toutes ses qualités techniques, on disait d’elle qu’elle ne pouvait tenir qu’une heure. Aujourd’hui elle enchaîne des matchs de 90 minutes aussi, cela montre la progression qu’elle a eu sur le plan physique, sur le plan tactique aussi. Elle est épanouie. Je pense que sa sélection vient totalement naturellement par rapport à ses prestations et ses performances, c’est tout à fait logiquement.»
Match piège
« Il y a toujours des doutes. Il faut savoir se remettre en question. Les conditions climatiques restent inconnues. L’atmosphère reste à découvrir. Sera-t-elle favorable à notre jeu ? On sait que le piège peut être là. On a deux matchs pour se qualifier. L’incertitude, c’est aussi la période. D’habitude, on entre en lice en septembre, là on est en décembre. Les filles ont beaucoup, beaucoup donné. Mais elles sont prêtes pour le challenge. »
Condition physique
« Elles sont bien mentalement, déjà. Ça peut agir sur le physique. L’enchaînement des matchs avec des victoires procure un degré de récupération plus rapide. On a encore eu des tests PCR ce matin. J’aurais préféré avoir tout mon groupe. Nous avons aussi le renfort de joueuses du groupe U 19. »
Entraînements
« Nous avons effectué une session basée sur la régénération ce matin (mardi). La période est particulière. Nous avons repris le 20 juin la saison. Ce n’est jamais arrivé aussi tôt. On a disputé quatre matchs à haute intensité cet été (NDLR : le Final 8 de la Ligue des champions). Il y a aussi eu les trêves internationales pour beaucoup de joueuses. On a un effectif un peu plus réduit par rapport à la saison dernière. Nous sommes deux fois plus vigilants. »
Identité Parisienne
« Bien sûr, en termes d’identité, c’est important. D’amour du maillot, de respect de l’institution que représente le PSG. On a une génération qui est vraiment intéressante, on a pratiquement autant de joueuses que l’OL en équipe de France. C’est quelque chose de très bien pour l’ensemble des formateurs. Et on a encore une génération U19 qui a été championne de France et qui arrive derrière, qui est prometteuse, qui s’entraîne régulièrement avec nous. Elles sont encore jeunes, mais elles s’aguerrissent à l’exigence du haut niveau à travers les entraînements au quotidien avec l’effectif professionnel. C’est important de les intégrer mais de le faire si elles le méritent. Parce qu’il y a aussi l’état d’esprit qui est important, pas que les qualités et les performances. C’est un ensemble. A elles de démontrer qu’elles peuvent intégrer ce groupe.»
Contexte
« Toutes les équipes progressent. Beaucoup de choses sont mises en place autour du football féminin. Ce sera la dernière compétition sous cette forme. L’an prochain, on passera en phase de poules. On a envie de terminer en allant en loin. »
Final 8
« J’ai trouvé le Final 8 fort intéressant cet été, très intense aussi. Donc pourquoi pas. Mais je ne suis pas sûr que l’UEFA souhaite passer sur des matchs uniques à élimination directe. En tout cas, je préférerais sincèrement que le tableau ne soit pas tiré au sort entièrement à partir des quarts de finale. Mais qu’on fasse comme chez les hommes avec un tirage au sort intégral à chaque tour. »
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