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Ce jeudi 16 janvier, le président-fondateur de l’Association des Titis du PSG Anthony Vivien (alias Nyto) est allé à la rencontre de l’entraîneur des U19 Féminines du PSG, Jorge Quiroz, dans le cadre de la nouvelle rubrique « A la rencontre de… » qui a pour but de mettre en avant les acteurs de la Formation Rouge & Bleu.
Ancien coéquipier de la légende argentine Diego Armando Maradona à Boca Juniors pendant un an, Jorge Quiroz dirige depuis la saison passée les moins de 19 ans féminines du PSG, avec lesquelles il a remporté le championnat de France face à l’OL.
En exclusivité pour LTDPSG, Jorge revient dans cette première partie de notre entretien sur la première moitié de saison des plus réussies par sa jeune équipe, mais également sur les réelles possibilités de conserver leur titre de champion de France, et surtout sur les liens étroits qui existent avec l’équipe fanion.
Bonjour Jorge. Quel bilan peux-tu dresser à la mi-saison ? Que cela soit sur le plan des résultats, des progrès effectués dans le jeu, dans la gestion de l’effectif…
« L’objectif prioritaire est de former des filles qui pourront jouer d’ici deux à trois au sein de l’effectif professionnelle. Le bilan est très bon : 8 matches pour 8 victoires, 35 buts marqués, 0 encaissé. Il y a une réelle évolution dans le jeu, une vraie progression dans les domaines physique et technique. Mais la finalité est de former des joueuses qui seront là pour prendre la place des joueuses professionnelles déjà en place. Il y a vraiment un vivier intéressant.»
« Mon jugement fait partie de mon quotidien. Je constate une progression sur le plan du travail, de l’engagement. A partir du moment, où il y a de l’engagement et de l’envie, nous allons progresser. Il est vrai que notre championnat n’est pas trop costaud par rapport à nos qualités, ce qui ne nous empêche pas d’essayer de développer du beau jeu. Ca nous servira pour la suite de la saison de toute façon. »
Quelles vont être les clés de la réussite pour conserver le titre de champion de France U19F ? Avec dorénavant une poule unique pour la phase Elite…
« C’est vrai c’est un réel changement. Le premier de chacun des 6 groupes de la phase 1 va jouer un mini-championnat. L’an passé, nous avons été champions. Ce fut très agréable, car nous avons assisté à de beaux matches de football. J’aime le foot, surtout le jeu porté vers l’avant. J’aime que l’on crée des occasions, pour preuve nous avons fini avec la meilleure attaque de notre groupe. Nous avons également la meilleure défense. Chaque joueuse a un rôle bien défini pour faciliter le jeu collectif. Nous n’avons pas de star, pas un Messi, pas un Ronaldo, donc on doit s’appuyer sur un collectif ce que l’on fait très bien. Ca joue simplement, il n’y a pas une fille qui cherche à porter le ballon. Ca permet de nous rendre les matches plus faciles en jouent de la sorte. »
« Je suis persuadé que cette année nous pouvons encore jouer le titre. Il y a de bonnes équipes comme Lyon, Bordeaux, Marseille que nous affronterons ce samedi. Toutefois nous ne pensons pas trop aux autres, mais davantage à nous, à notre propre progression. A l’entraînement je me régale, les joueuses mettent de la qualité dans tout ce qu’elles font. Techniquement le niveau est très élevé. Nous avons hâte de débuter le championnat pour savoir où nous en sommes. »
Existe-t’il une réelle passerelle entre les U19F et l’équipe fanion ? Si tel est le cas, comment se traduit-elle ?
« On a un rapport quotidien avec Olivier Echouafni. On parle beaucoup des joueuses. S’il me demande des filles pour un entraînement, c’est avec plaisir car c’est le but. Nous sommes derrière l’équipe première qui progresse régulièrement. A nous de faire en sorte de pouvoir intégrer au fur et à mesure des joueuses formées au club. »
« Mais le haut-niveau n’est pas si évident à atteindre, notamment sur le plan physique. Nos filles ne possèdent pas d’impressionnants gabarits, mais elles savent compenser sur le plan technique et tactique. Ca va venir, surtout que nos filles sont très jeunes. Nous avons une quinzaine d’internationales, donc la qualité est là. Il y a un plus grand fossé sur le plan physique à combler chez les filles que chez les garçons, lorsqu’il faut passer de la catégorie U19 à la D1.»
« Ce travail passe par une VMA importante (ndlr : vitesse maximale aérobie). A la différence des garçons, les filles courent moins vite et avec moins de puissance. Mais il faut quand même avoir une base physique pour jouer au plus haut-niveau et surtout y rester ! Former des joueuses pour faire l’ascenseur, c’est très facile…Si c’est pour dire qu’on a formé 5-6 joueuses et qu’en fait elles redescendent en U19F, il n’y a aucun intérêt. Faire en sorte d’en former pour qu’elles puissent rester durablement au sein du groupe fanion, c’est plus compliqué. »
Les joueuses sont dorénavant concentrées dans un même hébergement, la fameuse « Villa », à proximité du centre d’entraînement de l’équipe professionnelle. Est-ce un réel avantage au quotidien ?
« Le club a effectivement réalisé un gros effort économique à ce niveau, mais à la fin tout le monde est gagnant. Les filles sont ensemble, le suivi médical est de meilleure qualité, le suivi technique mais également tactique également car nous avons l’intégralité du groupe à notre disposition. La proximité de l’équipe pro permet de l’alimenter plus facilement lorsque Olivier Echouafni en a besoin. C’est très pratique pour une question de disponibilité et également de contrôle. »
« Je ne peux pas juger le fonctionnement qui existait auparavant. Aujourd’hui, je ressens chez elles une réelle identification au club. Elles sont toutes supportrices du PSG. Cela se passe très bien, y compris sur le suivi scolaire. Les professeurs viennent pour leur délivrer les cours. On peut affirmer que les filles fréquentent un vrai centre de formation. »
Rendez-vous samedi (09h00) pour la 2e et dernière partie de notre entretien.
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