[News-Anciens] Anthony Dauvergne (Saumur/N3) : « La meilleure école pour les gardiens de but ! »

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Comme chaque semaine, PSG.FR & LTDPSG retrouvent un ancien joueur passé par le centre de Formation du Paris Saint-Germain. Direction le Maine-et-Loire, et plus précisément à Saumur, pour prendre des nouvelles de l’ex-Titi Anthony Dauvergne, qui revient sur son actualité et sur ses années parisiennes.

Anthony, tout d’abord félicitations pour la montée de ton équipe en National 2. Quelles sont les clés de la réussite de l’Olympique de Saumur ?

« Tout le club est derrière son équipe fanion, et il règne un grand esprit de solidarité entre les joueurs qui la composent. Lors du match décisif pour officialiser notre montée (victoire 2-1 à Changé), les licenciés du club ont réalisé un tifo géant pour nous encourager. Le message était : « Une équipe, un club, une famille ». Tout est résumé. Ils ont passé près de deux mois à le concocter. Tambours, chants et drapeaux furent de sortie, ce qui nous a transcendé. Pourtant, nous avons encaissé un but égalisateur dans les arrêts de jeu, mais nous avons réagi en marquant le but de la victoire à la 97e minute de jeu ! Un but synonyme d’accession à l’étage supérieur, celui que j’ai connu lorsque j’évoluais avec l’équipe réserve du Paris Saint-Germain. On s’est donné les moyens d’y parvenir, il y a vraiment de la qualité dans notre groupe. Tout l’effectif a œuvré dans la même direction. Cet objectif n’était pas programmé au départ, mais au fil de la saison toutes les planètes furent alignées. Comme quoi, tout peut arriver dans le football ! C’est une forme de logique car les saisons précédentes nous avions réalisé de beaux parcours en Coupe de France. »

Tu fais partie des plus anciens de ton équipe, quel rôle as-tu joué auprès des plus jeunes ?

« A trente-trois ans, je me sens de plus en plus relâché, ce qui me permet d’être plus performant. Je n’ai plus la pression que je pouvais connaître au centre de Formation du Paris Saint-Germain. A cette époque, j’espérais prendre la place de celui qui était plus vieux que moi, et je devais faire en sorte de ne pas me faire piquer la mienne par celui qui était plus jeune. Avec mon expérience, je prends davantage de recul sur les évènements. J’essaye d’apporter une bonne cohésion entre les joueurs. J’encourage les plus jeunes lorsqu’ils sont face à un échec. J’amène également une bonne ambiance dans le vestiaire. Comme celle que j’ai connue à Paris ! C’est la véritable clé de notre succès. Comment obtenir de bons résultats avec un groupe de joueurs qui ne s’entend pas ? »

Cela fait douze ans que tu as quitté Paris. Quels sont tes meilleurs souvenirs vécus en Rouge et Bleu ?

« Il y en a tellement ! Avant de parler du terrain, les premières images qui me reviennent à l’esprit sont celles des soirées vécues dans la salle de télévision. On suivait les matches de coupes d’Europe et surtout les classiques entre le PSG et l’OM. Il régnait une superbe ambiance, qu’est-ce qu’on a pu rigoler ! Nous relâchions un peu la pression lors de ses rassemblements. Des bons moments entre potes ! Pour le côté sportif, je n’oublierai jamais tous les tournois auxquels j’ai pu participer. Voyager si jeune à travers le monde est extraordinaire à vivre. Si je dois en ressortir un plus qu’un autre, je citerai celui disputé en Malaisie. Il était retransmis sur Eurosport à l’époque, ce qui était une grande première pour une équipe de jeunes. Nos familles et nos amis avaient pu suivre la compétition. Nous avions affronté le Barça de Thiago Alcantara et de Marc Bartra. L’hymne de leur club avait même été joué à notre entrée sur la pelouse. Nous avions joué dans un stade immense, avec de nombreux supporters. C’était grandiose ! L’impression d’être des joueurs professionnels avant l’heure. »

Quelle principale leçon retiens-tu de ta Formation ?

« Lors de notre apprentissage, on nous offre une sorte de caisse à outils imaginaire, une palette avec de nombreux conseils. Les causeries de mes éducateurs tels que Cédric Cattenoy, David Bechkoura ou bien Bertrand Reuzeau étaient toujours conçues avec des questionnements. Ils voulaient que l’on soit de vrais acteurs de notre formation, que l’on trouve par nous-même les solutions à nos problèmes. Aujourd’hui, je me sens très à l’aise dans mon métier de tous les jours (ndlr : assureur pour sportifs de haut niveau), mais aussi dans ma tenue de gardien de but car ils m’ont permis d’avoir un mental à toute épreuve. C’est ça que j’essaye de transmettre à mes jeunes coéquipiers. Il faut agir et non subir ! »

Quelle est ton opinion sur la place des gardiens de but formés au club ?

« Le Paris Saint-Germain possède la meilleure école pour les gardiens de but. En ce qui concerne les promotions récentes de joueurs formés au club, plusieurs d’entre eux jouent dorénavant au plus haut niveau. Mike Maignan est champion d’Italie. Alphonse Areola est champion du Monde. Rémy Descamps a remporté la Coupe de France. Lionel Mpasi permet à Rodez de s’installer en Ligue 2. Mory Diaw fait décoller sa carrière en première division Suisse. Il est vrai que le niveau est tellement relevé à Paris qu’il n’est pas évident de s’imposer pour un jeune issu du club, mais l’analyse doit aller plus loin. Avoir le privilège de s’entraîner avec deux des meilleurs portiers du monde que sont Keylor Navas et Gianluigi Donnarumma permet d’accélérer l’apprentissage. En côtoyant ces deux monstres sacrés, les Titis vont acquérir toutes les ficelles du métier et les bons réflexes à adopter pour ce poste si particulier. Ils seront tellement bien formés qu’ils pourront faire face à toute forme de pression. »

Récemment tu es revenu assister à un match au Parc des Princes. Supporter du club à vie ?

« Avoir porté pendant cinq ans le maillot Rouge et Bleu, ça ne s’oublie comme ça. Ma vie est liée au Paris Saint-Germain. Le club m’a permis de grandir en m’offrant un maximum de chances de réussir ma vie professionnelle. Si je suis devenu un chef d’entreprise ambitieux, je le dois en grande partie à ma formation suivie à Paris. On m’a appris à faire face à l’adversité et a toujours se relever. Quand j’ai la possibilité d’assister à des matches de mon club de cœur, je m’y rends avec le plus grand des plaisirs. C’est une manière pour moi de remercier le club pour tout ce qui m’a donné. Dernièrement, j’ai emmené mon petit garçon au Parc des Princes. Nous avons vécu un moment magnifique. Alors oui, je peux l’affirmer, la famille Dauvergne sera supportrice de Paris à vie ! »

PROFIL :

Date de naissance : 15 mars 1989
Lieu de naissance : Rouen (76)
Poste : Gardien de But
Clubs successifs : FC Barentin – Olympique Pavilly – FC Rouen – Paris Saint-Germain (2004 à 2009) FC Dieppe (2009 à 2010) SO Châtellerault (2010 à 2013) Olympique Saumur (depuis 2013)

Palmarès avec les jeunes du Paris Saint-Germain : Champion de France U18 (2006)

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