[News-Anciens] Romaric Yapi (Brighton-PL/Ang) : « Je suis parti du PSG pour enrichir mon jeu »

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Direction le sud de de l’Angleterre pour prendre des nouvelles de l’ex-Titi Romaric Yapi (19 ans) qui évolue à Brighton and Hove Albion (PL/Ang) depuis août 2019.

Le défenseur né à Evry (91) revient en exclusivité pour LTDPSG sur les raisons de son départ, mais également sur son adaptation au sein de son nouveau club.

Confinement dû au COVID-19

« Je le vis plutôt bien, car j’ai rejoint ma famille. Dès que j’ai eu l’autorisation du club de rentrer en France, je n’ai pas hésité une seconde. On s’occupe du mieux possible en jouant à des jeux de société ou bien à la console. Je suis également le programme concocté par mon club. Je fais du renforcement musculaire et du cardio. Je fais tout ce qu’il faut pour être prêt à reprendre. »

Romaric Yapi joins Brighton from PSG | Guernsey Press

Son départ à l’étranger

« Le moment était venu pour moi de découvrir un autre football. Je voulais faire évoluer d’autres aspects de mon jeu. En Angleterre, l’approche tactique et l’impact physique sont différents du foot français. C’est une toute autre culture footballistique. Ce fut un choix mûrement réfléchi avec mes proches. Le PSG m’a beaucoup donné pendant sept années, mais j’avais vraiment besoin de prendre mon envol. J’avais pris ce que j’avais à prendre. Je savais que c’était un risque de partir à l’étranger en étant aussi jeune, surtout que je n’ai signé un contrat que d’un an (ndlr : plus une année en option). »

Son premier bilan

« Mon bilan est plutôt satisfaisant. J’ai gagné en maturité dans le jeu, notamment sur le plan tactique. A la base, je ne suis pas un « vrai » défenseur. A Brighton, j’ai appris à être plus rigoureux défensivement, à être toujours présent à tout moment de la rencontre. Je suis devenu un joueur moderne. On me laisse également la possibilité de m’appuyer sur mes qualités premières que sont la vitesse et l’agressivité. Je suis super content car ça me rappelle mon évolution sous Thiago Motta. »

Son premier match officiel en pro

« Une expérience de malade ! C’était le 25 septembre contre Aston Villa en League Cup (ndlr : défaite 1-3 à domicile). J’ai joué les 20 dernières minutes de la rencontre. C’était impressionnant car il y avait des bons joueurs sur la pelouse. Lors de l’échauffement, les supporters étaient à deux mètres de moi ! Ils m’encourageaient, heureusement que nous étions à domicile ! (rires) Franchement, l’atmosphère était incroyable. Vivre cela en Angleterre, c’est exceptionnel. La seule chose à laquelle on pense quand on rentre sur la pelouse, c’est de tout faire pour rendre la confiance qui nous est accordée. Deux mois avant, j’étais entré en jeu avec les pros du PSG en match amical face au Dynamo Dresde, mais là en Angleterre il s’agissait de mon tout premier match en compétition officielle, il avait une toute autre saveur. »

Sa vie en Angleterre

« J’habite à Brighton, dans une famille d’accueil. C’est une super famille qui m’a offert un très bon accueil. Je vais emménager dans un appartement très prochainement. Le club m’a intégré dans de très bonnes conditions. La ville est très jolie, elle est en bord de mer au sud du pays. Les gens y sont très accueillants. Je suis très heureux d’y vivre. Beaucoup vont être surpris, mais j’adore la nourriture anglaise. C’est super bon, il faut vraiment essayer ! Ma plus grande difficulté rencontrée fut la barrière de la langue. J’en profite d’ailleurs pour envoyer un message aux Titis : il faut bosser à l’école les gars ! (rires) Au tout début, c’est compliqué…Mais dès le premier entraînement, mes nouveaux partenaires ont fait le nécessaire pour faciliter mon intégration. J’en profite d’ailleurs pour les remercier. »

Le championnat U23

« Je joue défenseur latéral droit, parfois milieu excentré. Au départ, ce n’était pas évident car je ne maîtrisais pas bien la langue. Mais, j’ai très vite pris mes repères. Je suis épanoui dans mon équipe qui occupe la 3e place du championnat U23. Nous ne sommes qu’à cinq points de Chelsea qui est leader. Nous possédons de très bons joueurs, avec pas mal de nationalités différentes. Le niveau est plus relevé que le National 2 en France. Les équipes sont mieux préparées, c’est plus physique, ça se rapproche vraiment du haut niveau. Les gars ne rechignent pas à l’effort, ils prolongent souvent leurs entraînements. Ce que l’on ne fait pas en France…La mentalité est totalement différente. »

La suppression de l’équipe réserve du PSG

« Je n’ai vais pas dire que c’est une mauvaise idée, ce n’est pas à moi de juger. Tout comme je ne vais pas dire que cela ne me regarde plus, car la plupart de mes potes sont encore au PSG. Il est incontestable que jouer en N2 était une étape fondamentale avant d’évoluer chez les pros. On peut voir que des joueurs comme Moussa Diaby ou bien Presnel Kimpembe en ont bien profité pour avoir davantage de certitudes aujourd’hui. Toutefois, on peut voir que des joueurs comme Tanguy (Nianzou Kouassi), Adil (Aouchiche) et Loïc (Mbe Soh) ont eu du temps de jeu. Arnaud (Kalimuendo) est également sur la bonne voie. Je suis très content pour eux et surtout très fier. »

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Son année avec Thiago Motta

« Un coach formidable qui m’a fait progresser dans les tous les compartiments du jeu. Je le remercie. Nous avons beaucoup discuter ensemble. Au départ, je devais intégrer le trio d’attaque. Et puis, un jour à l’entraînement (ndlr : un mois avant Naples en UYL), je lui ai dit que je pouvais jouer en latéral. C’était bien avant que Cawdy (Williams), titulaire au poste ne se blesse. Mon intégration à ce poste a démarré face à Naples (ndlr : 0-0 le 24 octobre). C’était une réelle volonté de ma part, car je savais que j’étofferais mon jeu. Le coach m’a donné beaucoup de conseils, tout comme les latéraux de mon équipe. Je comprends que les observateurs m’associaient à un joueur de rotation lors de cette période, mais il s’agissait de ma réelle volonté de jouer à ce poste. Ce n’était pas du tout un aveu de faiblesse vis à vis du trio d’attaque, rien à voir. Je sentais que je pouvais franchir un cap à ce poste pour me permettre d’évoluer par la suite au plus haut niveau. D’autres joueurs furent dans la même réflexion, je pense par exemple à Richard (Makutungu), habituel défenseur latéral qui grâce à sa technique et sa vitesse a réussi de belles choses en attaque. Lorsque j’étais en U17 avec David Bechkoura, j’avais déjà évolué en latéral droit. C’est resté en moi. Pour en revenir au coach Motta, il a su gérer son équipe. Chaque coach apporte sa touche personnelle. Je me souviens régulièrement d’une phrase qu’il disait souvent à l’entraînement : « Les gars, faites courir l’adversaire ! ». Il a parfaitement su nous le transmettre, ça s’est vu en championnat et en UEFA Youth League où nous avons réalisé de belles choses. « 

Ses meilleurs moments au PSG

« J’y ai joué sept ans, ce n’est pas rien ! Je me souviens de notre premier tournoi gagné en Italie avec la promotion 2000 sous la coupe de Saad Ichalalène. On ne se connaissait pas encore, malgré cela la mayonnaise a pris de suite. Un groupe est né là-bas ! Le même avec lequel nous avons décroché le titre de champion de France en U17. Même si je n’avais pas beaucoup joué, ce fut une expérience fantastique à vivre. Enfin, je citerais ma dernière saison avec les U19 Nationaux. J’ai beaucoup appris au contact d’un staff qui a su nous mettre dans une bulle. Nous étions tous très heureux de venir à l’entraînement. Nous étions un vrai groupe, une vraie bande de potes, des frères ! J’en profite d’ailleurs pour saluer Thiago Motta et Hervé Guégan, ils m’ont vraiment marqué. »

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Ses moins bons moments au PSG

« Ma blessure au genou en U16. Je suis resté sept mois sans rien pouvoir faire. Mentalement, il m’a fallu rester fort ! C’est dans ces moments-là que tu vois les réelles personnes sur qui tu peux compter. Mon entourage a joué un rôle primordial pour que je reste motivé. Suite à cela ma mentalité a changé, ma réflexion sur les choses a évolué. Ensuite, je ne garde pas de bons souvenirs de ma scolarité…Je n’étais pas un élève modèle, je le reconnais. D’ailleurs, j’en profite pour saluer toute l’équipe enseignante qui réalise du bon travail. Il faut les garder au PSG ! Quand on est jeune, on ne se focalise que sur le football, c’est une erreur. Il y a le temps pour tout : pour l’école, pour le foot, pour les réseaux sociaux. Il faut faire preuve d’une certaine maturité, il y a un moment pour tout. Je n’ai aucun regret, on a tous fait des erreurs dans la vie…Je suis content de mes sept années passées au PSG, là est l’essentiel. Peut-être un regret : celui de ne pas avoir remporté cette maudite coupe Gambardella ! »

Ses ambitions à 19 ans

« J’ai la sensation de pouvoir réellement apporter quelque chose à Brighton. Dans l’immédiat, je me donne à fond à chaque fois que je suis aligné avec les U23. Le but étant bien évidemment de m’installer en tant que titulaire en équipe première. »

Son mot de la fin

« Un grand merci au PSG pour tout ce que le club m’a apporté. Et comme on dit : Titi un jour, Titi pour toujours ! »

Romaric Yapi va quitter le PSG pour Brighton - BeSoccer

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