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Comme chaque semaine, LTDPSG & PSG.FR retrouvent un ancien joueur passé par le Centre de Formation du Paris Saint-Germain. Direction le Camp des Loges, où il est venu se ressourcer, pour prendre des nouvelles de l’ex-Titi Samuel Piètre (génération 1984), qui revient sur son actualité et sur ses années parisiennes.
Samuel, il y a quelques semaines tu es venu rendre visite aux pensionnaires du centre de Préformation du Paris Saint-Germain. Petite pointe de nostalgie ?
« J’ai ressenti un sentiment bizarre. Revenir après tant d’années là où j’ai passé mon adolescence ne m’a pas laissé insensible. Echanger avec les Titis actuels fut très agréable et instructif. Ils ont la chance d’évoluer dans un lieu où l’on sent une vraie identité club. Ils grandissent dans un cadre très bien structuré qui leur sera assurément bénéfique pour la suite, en tant que footballeur mais surtout en tant qu’homme. J’ai senti que les jeunes étaient placés au cœur du projet. »
Comment as-tu vécu ta Formation à Paris ?
« Je n’ai jamais cessé de progresser à chaque saison qui passait. Je n’en garde que de superbes souvenirs. Il s’agit des meilleurs moments de ma vie de footballeur. Nous formions une vraie bande de potes avec mes coéquipiers. Etant natif de la région parisienne, c’était un rêve d’enfant de porter le maillot rouge et bleu. Une très belle expérience ! »
L’un de tes enfants, Lenny, qui vient de fêter ses 17 ans, évolue au SCO Angers après avoir été formé à Paris. Est-ce plus compliqué d’être le père d’un apprenti footballeur ou de l’avoir été soi-même ?
« Le rôle de papa est plus difficile, car je ne maîtrise pas tout ce qu’il peut vivre ou penser. Lorsque j’étais joueur, c’était mon cas personnel. Je ne pensais qu’à ma trajectoire. J’ai donc tout mis en œuvre pour gravir les échelons. J’ai suivi un cursus normal, en franchissant toutes les étapes sans trop d’encombres. J’ai débuté à la préformation pour atteindre l’équipe réserve (ex-CFA). J’ai également porté le maillot de l’Equipe de France des U16 jusqu’aux U19. Rien n’a été simple, mais j’ai travaillé sérieusement pour devenir footballeur professionnel. Concernant Lenny, c’est plus dur à vivre car j’ai la sensation d’avoir le poids de sa réussite entre mes mains. Ayant été à sa place, je dois faire en sorte qu’il ne fasse pas certaines erreurs que j’ai pu faire dans le passé. Dorénavant, il est loin de notre domicile familial. J’essaye d’assister à tous ses matches pour l’encourager. Ca demande beaucoup de sacrifices, mais je veux le soutenir jusqu’au bout de ses rêves. Les mêmes que les miens au même âge ! »
Tu as disputé deux matches officiels avec l’équipe professionnelle. Quelles images te reviennent en tête ?
« Mes premiers pas en pro sont arrivés tardivement, mais ils m’ont procuré un immense bonheur. J’ai traversé pas mal d’étapes avant d’y parvenir, notamment des blessures qui ont retardé ma progression. Ces minutes disputées avec les pros furent une sorte d’aboutissement. J’ai touché du doigt mon rêve ! Je n’ai jamais rien lâché tout au long de ma formation pour atteindre cet objectif. Je suis revenu de très loin. Ce que j’ai ressenti en entrant sur la pelouse avec ce maillot est inexplicable. »
Un petit effort Sam ! Allez raconte nous ta première en pro, en remplacement d’un certain Pedro Miguel Pauleta, c’est bien ça ?
« C’était le 13 décembre 2006 au Parc des Princes, contre le Panathinaïkos en Coupe de l’UEFA. J’ai effectivement remplacé Monsieur Pedro Miguel Pauleta pour le dernier quart d’heure de jeu. Je me rappelle de ce moment comme si c’était hier, tout simplement magnifique. Je me souviens des encouragements de Bernard Mendy qui évoluait derrière moi : « Joue libéré ! ». Je n’avais pas de pression particulière, au contraire j’étais très content de vivre cet instant magique. Ma prestation fut plutôt correcte et en plus nous l’avions remporté de belle manière (4-0). A l’issue de la rencontre, le coach Guy Lacombe m’avait dit que « mon heure était arrivée, mais que le plus dur commençait ». Il m’avait bien fait comprendre qu’il ne fallait pas s’arrêter de travailler pour y goûter de nouveau. Une première au Parc avec mon club de coeur, il n’y a pas plus beau ! »
Qu’éprouves-tu à chaque fois que tu assistes à un match au Parc des Princes ?
« C’est toujours un plaisir ! J’adore me rendre au Parc pour voir du beau jeu et surtout des joueurs qui s’éclatent sur la pelouse. Je suis si content de voir la bonne progression du club. A mon époque, il y avait déjà de très grands joueurs comme Anelka, Ronaldinho, Pauleta… L’équipe actuelle possède de très grand talents, j’espère qu’elle remportera de nombreux trophées. Les fidèles supporters de Paris le méritent tant ! »
En parlant de trophée, tu es l’un des rares Titis a avoir été champion du monde !
« Il n’y a pas grand-chose de plus beau ! J’ai eu la chance de remporter le Mondial U17 en 2001. Quand j’ai soulevé la Coupe du Monde, j’étais sur une autre planète. J’étais si fier, surtout que j’étais le seul Parisien parmi les Bleuets. Autant mon rêve était de devenir footballeur pro et de porter le maillot de Paris, mais ce titre n’était pas programmé. Nous avions une équipe exceptionnelle, avec les Faty, Faé, Le Tallec, Sinama-Pongolle, Meghni, Berthod, Yebda, Glombard… Que des gars qui ont ensuite joué au plus haut niveau. A mon retour au Centre de Formation, j’ai eu le droit à une réception en mon honneur. Etre félicité par mes potes fut très touchant. J’ai également répondu à beaucoup d’interviews. C’était nouveau pour moi toute cette attention. Cerise sur le gâteau, ma présentation au Parc des Princes avant un match de l’équipe professionnelle ! Voilà pourquoi ce stade est si particulier pour moi. »
Peux-tu nous faire part de ton actualité ?
« Je me suis reconverti en tant que Barber. Ce n’est jamais simple de rebondir après une carrière de footballeur, surtout quand on n’a connu que cela. J’ai mis un peu de temps avant de choisir ma voie. Même si j’ai obtenu mes diplômes d’entraîneur de football, j’avais besoin de toucher un autre secteur. Etant passionné par le monde de la coiffure, j’ai opté pour ce domaine. Je suis épanoui dans mon nouveau métier, car j’ai toujours choisi et eu la chance de faire des activités qui me passionnent dans la vie. Une chose est certaine, je garde en tête la volonté de transmettre mon savoir à des apprentis footballeurs. Où ? Quand ? Je ne sais pas encore, mais je reviendrai sur le rectangle vert ! »
PROFIL
Date de naissance : 10 février 1984
Lieu de naissance : Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne)
Poste : Milieu de terrain
Clubs successifs : FC Bussy-Saint-Georges (1993 à 1997) – US Créteil (1997 à 1999) – Paris Saint-Germain (1999 à 2007) – FC Istres (2003/prêt) – APO Levadiakos (2007 à 2009) – US Créteil (2009 à 2010) – AS Poissy (2011 à 2019)
Équipe de France : U16 – U17 – U18 – U19
Palmarès avec les Bleuets : Champion du monde U17 (2001)