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Direction le Val-d’Oise pour prendre des nouvelles de l’ex-Titi Will-Césaire Matimbou (20 ans) qui évolue à l’Entente SSG depuis juillet 2019.
Le gardien de but né à Paris revient en exclusivité pour LTDPSG sur les raisons de son départ du PSG l’été dernier, mais également sur son intégration au sein de son nouveau club.
Confinement dû au COVID-19
« C’est une situation un peu compliquée à vivre car on est enfermé. Mais c’est normal, ne serait-ce par respect pour les aide-soignants. Ainsi on évite d’accroître le nombre de personnes touchées par ce virus. Je suis sur Paris, avec ma famille. Ca nous permet de passer des moments ensemble, ce qui n’a pas été souvent le cas lors de ma formation au PSG. Je fais du sport également, du cardio, du renforcement musculaire, mais également des jeux ludiques avec mon petit frère Owen (17 ans) qui est également gardien de but. on s’entraide pour être prêts lors de la reprise éventuelle. »
Son départ du PSG
« Premièrement, j’étais en fin de contrat. Malgré cela, le staff m’a dit que je pouvais rester au club mais qu’il me serait difficile de jouer. On m’a donc fait comprendre que je n’étais pas indispensable non plus. Je me suis très vite mis dans la tête qu’il me fallait trouver un nouveau challenge pour la saison à venir. Deuxièmement, l’équipe réserve a ensuite été supprimée un peu plus tard. Du coup, je n’aurais pas été gardé par la suite… J’ai réalisé plusieurs démarches pour contacter des clubs. La grande majorité d’entre eux n’offraient pas de réel projet. J’ai donc opté pour l’Entente SSG (N2) qui m’avait assuré une place de N°2. »
Sa saison actuelle
« J’ai été très bien accueilli à l’Entente SSG. De plus, je me suis rapproché de ma famille. Je suis satisfait car le club a tenu ses promesses, à savoir être n°2 et disputer l’intégralité des matches en Coupe de France. Pour le championnat, manque de bol le virus ne m’a pas permis de jouer quelques matches lors de cette deuxième partie de saison (ndlr : 17 bancs au total), par contre j’ai joué tous les matches en Coupe de France, avec un beau parcours réalisé (ndlr : battu par Epinal en 32e de finale). C’est bizarre de porter un autre maillot que celui du PSG (ndlr : il y a passé 6 ans), avec un autre logo, d’autres infrastructures… Mais j’ai eu le droit à un super accueil, au sein d’un groupe qui s’entend très bien. »
Son deuil du PSG
« J’y étais préparé depuis quelques années, pour être sincère. Je savais que je serais amené à partir du PSG, tôt ou tard. Mais bon, quand on signe au PSG, on se dit qu’on ne sait jamais ce qui peut se passer ? J’ai appris beaucoup de choses que cela soit sur comme en dehors du terrain. Ce club occupe toujours une grande place dans mon coeur ! La réalité est juste que c’est très compliqué pour un gardien formé au club d’intégrer le groupe pro. De plus, on ne m’a pas facilité la tâche, le staff me laissant comprendre que j’étais trop petit (ndlr : 1m78) pour atteindre le haut niveau ! Alors je n’étais pas sur le même pied d’égalité… Mais cette réflexion est dans tous les clubs. Les staffs veulent des gardiens d’1m85 minimum, sous prétexte qu’ils paraissent plus costauds, à l’image de Neuer ou bien de Courtois. Mais tout ça, c’est de la théorie ! Sans aucune prétention, je ne pense pas avoir déçu lors de mes titularisations. Peu importe la taille, n’est-ce pas l’efficacité qui compte ? Même les petits clubs suivent cette « mode », espérons que les choses changent… Tout était écrit, je ne devais pas finir ma carrière au PSG. J’en suis parti avec un mental à toute épreuve, je ne lâcherai jamais rien dans la vie ! Tout peut aller très vite dans les deux sens, je vais me battre. »
Ses meilleurs moments au PSG
« PSG-Auxerre en Playoffs U17, au camp des Loges. Un moment magique ! Rien que d’en parler… Je réentends ma mère pendant la rencontre m’encourager ! Ses cris couvraient les chants des supporters ! (rires) Ce fut un beau match, remporté aux tirs au but. Il y avait la pression pour se qualifier, l’engouement des ultras et la présence de toute ma famille. Au final, cette victoire reste mon plus beau souvenir au PSG. Mes entraînements avec le groupe pro restent de bons moments également. Là, on se dit qu’il faut absolument être bon, sait-on jamais ? C’était impressionnant de se retrouver face à Cavani, Pastore, Aurier, Matuidi, Thiago Silva, Thiago Motta, etc… Pastore m’a impressionné par sa dernière passe, toujours bien ajustée pour que le gardien ou le défenseur ne puissent la prendre. Serge Aurier m’avait chambré avant un entraînement : « Petit, tu as intérêt à être bon, car sinon tu retournes d’où tu viens ! Je vais t’allumer en te mettant 4-5 buts ! ». Lors de l’opposition, il a tenté une multitude de frappes, sans jamais me tromper ! Je l’ai fixé dans les yeux à la fin du match, il est venu vers moi et on s’est checké. Il m’a dit « Bravo Petit ! » (rires) C’est ça le foot ! »
Ses regrets avec le PSG
« Aucun ! Car j’ai donné le maximum de moi-même. J’en profite d’ailleurs pour remercier le club de m’avoir offert la possibilité d’y être formé. »
La place des jeunes au PSG
« Nos entraîneurs nous ont toujours fait comprendre que le travail était plus important que tout le reste. On s’est donc toujours donné à fond aux entraînements. Leur but était de nous mettre au niveau pour jouer en pro. Mais dans l’absolu, que cela soit au PSG ou ailleurs peu importe, l’essentiel est de jouer en pro. Je n’ai jamais réellement senti le regard du staff pro sur notre travail au quotidien. Existe t’il un réel suivi ? Les joueurs internationaux ont forcément une meilleure médiatisation pour attirer le regard du staff. »
La suppression de l’équipe réserve
« Une mauvaise idée ! Les jeunes ont besoin de s’aguerrir par la case CFA, avant de jouer en pro. Certains n’en ont pas besoin, mais pour la très grande majorité c’est une étape très importante. Pour quelle raison cette équipe a-t’elle disparue ? Quel message le club nous a-t’il envoyé ? En gros, il faut être prêt rapidement, sinon c’est la porte… »
Ses ambitions à 20 ans
« Bien évidemment, beaucoup de choses sont en stand-by avec le coronavirus. J’espère retrouver la sélection U23 du Congo, ça passera tout simplement par du temps de jeu en club. »
Son mot de la fin
« Un grand merci pour cette interview. Un véritable honneur d’échanger avec LTDPSG qui m’a accompagné tout au long de ma formation, la référence pour tous les jeunes du club. »