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Pour fêter ses 13 années d’existence, les membres actifs de l’Association ont souhaité donner la parole au Président-Fondateur (alias Nyto), gardien du temple depuis les années 90.
Pour se faire, l’exercice qui lui a été imposé ne fut pas des plus simples, puisqu’il dût lister les 13 moments forts (un par année) qui ont marqué la vie de l’Association de sa création à ce début de saison 2019/2020.
Flashback rouge et bleu. 5e volet : l’année 2010.
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Juin 2010 – Les U19, rois de France
L’année 2010 est très certainement l’une des plus belles saisons de toute l’histoire du Centre de Formation du PSG, avec pour la première fois une triple qualification de ses équipes de jeunes pour les phases finales de leur catégorie respective : son équipe réserve pour la demi-finale du championnat de France des réserves professionnelles conjuguée à celles des U17 et U19 pour les Playoffs.
C’est d’ailleurs cette dernière qui mérite d’être remis en lumière neuf ans après, puisque les joueurs des promotions 91 à 93 furent les seuls des trois équipes à remporter le titre de champion de France de leur catégorie.
C’était le 6 juin 2009, à Orléans…
Premiers de leur groupe à l’issue de la saison régulière (20V-4N-2D), les U19 Nationaux se qualifient pour une demi-finale alléchante face à Nantes. Privés de ses deux ailiers habituellement titulaires (Jean-Christophe Bahebeck et Jimmy Kamghain) et de son gardien international U17 (Alphonse Areola), les Parisiens encaissent un but à un quart d’heure du terme de la rencontre.
Les joueurs de David Bechkoura trouvent cependant les ressources pour égaliser au bout du temps additionnel grâce à un tacle rageur de Loïck Landre (80e+8).
Au bout du suspense et une séance de tirs au but lors de laquelle le gardien de but Mickaël Salamone a brillé (deux arrêts), les coéquipiers du capitaine Yacine Qasmi gagnent le droit de défier Monaco en finale !
David Bechkoura : « Je suis surtout content de la manière. L’égalisation à la dernière seconde du temps réglementaire nous fait du bien. Je pense que nous n’avons pas démérité et cela aurait été cruel de s’incliner. Les garçons se sont battus jusqu’à la fin et je suis heureux. Franchement, revenir de cette façon là, montre que Paris a du cœur. »
PSG – FC NANTES 1-1 (4-2 tab)
Buts : Landre (80e+8) ; Bocquier (74e)
PSG : Salamone – També, Paupin (Héry, 78e), Landre, Diarra – Rimane, Touré, Ayina (Lapelosa, 41e), Makhedjouf – Kebano, Qasmi. Entr : Bechkoura
FC Nantes : Zélazny – Alhadhur, Carole, Djidji, Sasso – Veretout, Dos Santos (Bocquier, 56e), Trebel, Iyego – Pasquier (Apo, 65e), Iloki. Entr : Fenillat
Le coup d’envoi de la finale face à Monaco est donné devant une tribune quasi comble sur la pelouse de l’US Orléans, le club local fraîchement promu en National.
Et c’est le PSG qui ouvre les hostilités sur un tir lointain de Landre (2e), sous les encouragements des U17 qui jouaient leur finale la veille (perdue face à Sochaux aux tirs au but). Les deux formations sont bien en place tactiquement et laissent peu d’espaces aux joueurs offensifs. Dans la première demi-heure, seul Eysseric, le numéro dix monégasque, parvient à mettre à contribution le portier parisien sans vraiment l’inquiéter (8e, 26e), avant que ce dernier remporte un duel décisif face à Pandor (36e). Côté Parisien, Touré (38e) et Qasmi (40e) auront bien l’occasion d’ouvrir la marque avant la pause. Sans plus de succès.
Au retour des vestiaires, les deux équipent s’attachent à déstabiliser le bloc adverse, sans totalement se livrer non plus. C’est donc logiquement de l’extérieur de la surface que proviennent les frappes d’Eysseric (48e) et Malcuit (65e) pour Monaco, ou encore Rimane (58e) et Touré (60e) pour Paris. Kebano déroge toutefois à la règle et reprend à bout portant un ballon venant de la droite, stoppé in extremis par le portier de la Principauté (63e). Le même Kebano va ensuite offrir un un-contre-un à Qasmi, qui manque malheureusement son ballon piqué (66e). Attention toutefois aux contres monégasques. Tambe doit ainsi donner de sa personne pour dévier le tir adverse en corner (70e). Une ultime tentative de lob astucieuse de Paupin ne changera rien (80e+3).
Comme pour la demi-finale remportée face à Nantes (1-1, 4-2 tab), c’est encore une fois aux tirs au but que se fait la décision. L’explosion de joie du camp parisien est à la hauteur de la tension qui pesait sur les épaule du dernier tireur, Jordan Lapelosa. Ça y est Paris tient son trophée. Ce titre de Champion récompense toute la formation parisienne qui a placé ses trois équipes phares en playoffs de leur catégorie respective. L’entraîneur David Bechkoura et ses joueurs vont pouvoir savourer.
David Bechkoura : « C’est une énorme satisfaction ! D’autant plus que les U17 sont passés tout près aussi samedi (défaite aux tirs au but). Il fallait absolument essayer de ramener quelque chose à Paris. C’est chose faite et c’est très bien pour le club. C’est beaucoup d’émotion. Je suis très content pour les joueurs surtout et pour le club. Cela récompense plusieurs années de travail à tous les niveaux : du recrutement, aux administratifs, en passant par les bénévoles. On remercie tous les acteurs du club. »
PSG – AS MONACO 0-0 (4-2 tab)
PSG : Salamone – També, Landre, Diarra, Paupin – Makhedjouf (Lapelosa, 80e+1), Rimane, Héry, Touré – Kebano (Bli, 80e+2), Qasmi (c). Entr : Bechkoura
Monaco : Sourzac – Appiah, Kurzawa, Labor, Ferblantier – Diaz (c), Pandor, Mendy, Eysseric – Mendes (Makengo, 54e), Malcuit (Dingome, 80e+1). Entr : Barilaro
Interview 100% LTDPSG : Jordan Lapelosa
Jordan…Il est une heure du matin en ce lundi…Alors, ça fait quoi d’être Champion de France ?
« Une joie énorme ! On se dit que tout le dur travail effectué tout au long de la saison a payé. Je suis très heureux pour mes proches et mes coéquipiers. Nous avons prouvé de quoi nous étions capables… »
Deux pénaltys décisifs…Tu es l’homme providentiel du PSG ?
« Non, non ! Ca serait prétentieux de dire ça…Toute l’équipe m’a fait confiance, je leur ai rendu l’appareil. De toute façon, je me devais de transformer ces deux pénaltys… »
Qu’as-tu ressenti avant, pendant et après le pénalty contre Monaco ?
« Avant je ne pensais qu’à mes proches…Je n’ai à aucun moment pensé aux conséquences si je ne le transformais pas…Je n’ai jamais autant été déterminé depuis que je joue au foot…Puis après c’est l’explosion et le soulagement… »
Champions, pourtant ce n’était pas gagné…Un peu de chance pour gagner ?
« Chanceux oui et non car nous ne sommes pas arrivés ici par hasard…Nous avons été très solides pendant les deux rencontres et ça, ce n’est pas de la chance c’est de la détermination, et d’un autre coté oui parce que les séances de tirs au but, c’est du quitte ou double… »
Quelles furent les consignes du coach à la mi-temps lors de la finale ?
« De garder notre rigueur défensive et de nous améliorer dans l’animation offensive… »
Il s’agissait de ton dernier match avec le PSG, quelles sont les images te revenant en tête ?
« Les images de ces deux pénaltys…C’est sans doute la chose la plus importante que j’ai réalisée au PSG donc c’est ça qui me vient à l’esprit en premier… »
Comment s’est déroulé l’après-match ?
« Super bien ! On s’est retrouvé dans le vestiaire pour faire la fête puis avec les supporters parisiens et les familles en sortant du match…Et pour finir, nous sommes rentrés en car où nous avons savouré une bonne pizza offerte par le club… »
Outre tes pénaltys, quels sont les moments forts du match ?
« Les occasions manquées par Yacine Qasmi en fin de rencontre et l’excellent Mickaël Salamone dans les buts bien aidé par Momo Diarra… »
Sincèrement, la victoire est due à quoi ?
« A un super esprit d’équipe, on s’est tous mis dans le même projet, on pensait tous à une seule chose : gagner !!! »
Interview 100% LTDPSG : Mickaël Salamone
48 heures après le Sacre, réalises-tu enfin votre exploit ?
« Le jour-même où l’on a gagné, j’étais tellement content que je n’ai même pas pu réaliser…Je n’ai même pas pu trouver le sommeil dans la nuit de dimanche à lundi. C’est seulement hier (lundi) que j’ai réalisé que nous venions de réaliser un exploit ! »
D’ailleurs peut-on réellement parler d’exploit ?
« Vu le match que l’on a eu face à Nantes, je dirais que oui… On perdait 1-0 à cinq minutes de la fin et on égalise à 30 secondes de la fin…On se qualifie aux tirs aux buts, on peut dire que c’était quasiment inespéré de se retrouver en finale après ce scénario ! »
Allez Micka, dévoile tes secrets pour les penaltys… C’est Landreau qui t’a donné des astuces ?
(rires) « Non, c’est tout simplement mon père qui m’a donné une petite technique. Pour déconcentrer l’adversaire, il faut lui mettre la pression et surtout partir du bon côté, et en général ça marche ! C’est donc bénéfique pour l’équipe et moi-même… »
A quoi as-tu pensé avant-pendant-après cette séance des tirs au but en finale ?
« Je dirais plutôt à qui je pensais… A mon père, ma mère et mon frère… C’est eux qui m’ont permis de ne rien lâcher et d’arriver au bout de ma formation avec le plus beau titre que l’on peut avoir chez les jeunes. »
As-tu imaginé perdre cette finale ?
« Non, pas une seule seconde ! J’ai tellement voulu cette victoire, j’y ai tellement cru…Avec cette grande volonté, il m’était impossible de la perdre ! »
Quelles sont les principales images qui te reviennent à l’esprit concernant cette saison ?
« Plein de choses… Les moments de joies quand on a gagné nos matches en championnat, des moments de doutes aussi concernant mon avenir, des moments de rigolade avec mes potes du centre…Nous savons que nous sommes tous dans le même « bateau », donc on s’accroche…Et puis ce titre arrivant en fin de saison est symbolique, car il conclut une saison réussie ! »
Interview 100% LTDPSG : Florian Makhedjouf
Qu’est-ce que cela fait d’être champion de France U19 ?
« C’est une grande fierté pour nous ! Notre équipe en U19, c’est plus qu’une famille…Tout d’abord, il y avait eu l’échec contre l’OM, il y a 2 ans. C’était principalement la même équipe, on n’a donc pas oublié cela, c’est ce qui nous a donné cette force… »
Mérité ce titre ?
« Oui plus que mérité !!! Déjà d’atteindre les phases finales avec le groupe que nous avions, ce n’était pas donné…Puis arriver en demi-finale et en finale, sur les deux matches on méritait la victoire même si en demi-finale, on revient de loin… »
Où as-tu trouvé la motivation après l’échec en demi avec la CFA ?
« Après le match contre Lyon, c’était émouvant dans le vestiaire comme c’était le dernier match entre nous avec les joueurs de la réserve. Ca s’est mal fini, même si la défaite 3 à 0 n’est pas méritée, et je leur ai dit que pour eux nous allions ramener un titre à Paris… »
Quelles sont les images qui te reviennent à l’esprit de ce week-end si radieux ?
« Le dernier penalty de Jordan qui nous a donné la victoire et la joie après le coup de sifflet final ! »
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