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La joueuse française Kheira Hamraoui, récemment transférée au Mexique au Club America, a expliqué à l’AFP vouloir jouer dans « un environnement sain », après son agression en novembre 2021, et loin du PSG qui, dit-elle, l’a « maltraitée ». L’ancienne joueuse du FC Barcelone et de Lyon, avec qui elle a remporté trois fois la Ligue des champions, avait été laissée libre à l’été par le Paris Saint-Germain. « Certaines de mes ex-coéquipières et des employés du club savent à quel point j’ai été maltraitée par le PSG après mon agression. Cela ne m’a pas empêchée de me battre pour revenir sur les terrains et reprendre ma place de titulaire », explique l’internationale française.
« Je peux le dire aujourd’hui, le PSG m’a fait beaucoup de mal psychologiquement et j’ai été déçue par ce club. Vous n’êtes pas sans savoir que le conseiller sportif de deux des principales joueuses du PSG (Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, aujourd’hui à l’OL) a été mis en examen, en marge de mon affaire d’agression. Ce nouveau dossier a permis de mettre en lumière les pressions exercées en coulisses par certaines personnes pour tenter de m’écarter. »
Quand à un éventuel retour en équipe de France, la milieu de terrain se montre très pessimiste sur le sujet : « Mon rêve est d’y retourner un jour, même si je n’ai plus aucun espoir. J’ai été écartée avant le Mondial pour des raisons soi-disant « sportives ». Ceux qui suivent le football féminin et son équipe de France savent à quoi s’en tenir. Là aussi, un jour, nous découvrirons, peut-être, le dessous des cartes de mon éviction. J’ai la conviction que si j’avais été Suédoise, Anglaise ou Espagnole, je n’aurais jamais été délaissée par ma fédération ou mon club. Je l’ai déjà dit et je le répète : en France, on n’aime pas les victimes. »