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Récoltant les fruits de la politique de formation mise en place au sein de la section féminine de football, le club parisien peut voir l’avenir en rose avec ses Titis Girls.
Jade Le Guilly, Océane Hurtré, Hawa Sangaré, Laurina Fazer étaient inconnues jusqu’à ce 10 décembre 2020. Elles ont entre 16 et 18 ans et, excepté la dernière, déjà entrée en jeu contre Issy en D 1, elles ont fait leurs débuts professionnels avec le PSG, ce jeudi-là, lors du succès (2-0) sur le terrain des Polonaises du Gornik Leczna, en Ligue des champions.
On connaissait déjà Grace Geyoro et Perle Morroni, 23 ans, Marie-Antoinette Katoto, 22 ans, ou Sandy Baltimore, 20 ans, devenues des cadres de l’équipe parisienne en attendant d’en faire autant chez les Bleues.
S’il y a un éducateur à mettre en avant, c’est bien Pierre-Yves Bodineau qui s’est entretenu avec Le Parisien. L’ancien entraîneur de la réserve à partir de 2010, puis des moins de 19 ans avec lesquelles il a décroché deux titres de championnes de France, est à l’origine du projet de préformation et de formation de la section féminine.
« Il faut aussi associer tous les dirigeants et entraîneurs de la section féminine, ainsi que le centre de formation des garçons, qui nous a beaucoup aidés », souligne celui qui est parti du club en 2017, avant d’y revenir dans le rôle de directeur technique des PSG Academy. « A l’époque, on a sacrifié la réserve, qui ne fournissait pas l’équipe première, pour donner plus de moyens à la formation et se consacrer aux talents, explique-t-il auprès du quotidien Francilien. J’étais persuadé que si on avait les frères au club, on aurait les petites sœurs. Il y a un tel vivier dans la région. »
Le PSG n’a pas tardé à en récolter les fruits. « En 2014, quand on gagne la Gothia Cup en Suède avec les Grace, Marie et Perle, dans l’euphorie, j’avais déclaré : c’est avec cette génération-là que le PSG gagnera sa première Ligue des champions. On me l’a reproché, mais mes prédictions pourraient bien se vérifier », sourit Pierre-Yves Bodineau, aidé par Farid Benstiti pour faire émerger ses talents.
Arrivé de Lyon en 2012, le technicien a lancé les Titis Girls dans le grand bain, à l’image de Marie-Antoinette Katoto, qui a débuté en équipe première à 16 ans. « On s’est battus pour les faire sortir du Pôle France et les intégrer au groupe pro afin qu’elles s’aguerrissent, raconte l’entraîneur du club américain de l’OL Reign, racheté par Lyon. Le club n’a pas hésité à les faire signer pro rapidement et à tout faire pour les garder, alors que la concurrence était rude. On ne s’est pas trop trompés en misant sur elles. »
« Les Marie, Grace ou Perle sont des pionnières qui ont ouvert la porte et qui inspirent de nombreuses jeunes filles », salue Pierre-Yves Bodineau.