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Arrivée au PSG dès le plus jeune âge, Laurina Fazer est un pur produit de la formation parisienne. Depuis, sa trajectoire est fulgurante. Une ascension qui l’a amenée jusqu’en sélection avec laquelle elle rêve désormais de participer à la prochaine Coupe du Monde.
Voici quelques extraits de l’interview de Laurina Fazer livrée pour Onze Mondial. L’intégralité de cet interview de 4 pages est à retrouver dans le magazine n°355 de Onze Mondial disponible en kiosque et sur notre eshop depuis le 18 novembre.
Comment passe-t-on d’Argenteuil au grand Paris Saint-Germain ?
« J’ai de supers souvenirs déjà à Argenteuil. Je me souviens des plateaux que l’on faisait. J’ai débuté avec mon frère. Le Paris Saint-Germain m’a remarquée lors d’un rassemblement. J’ai passé seulement un an, ensuite, j’ai rejoint le PSG. À l’époque, c’est Charles Cochu qui m’a repérée. Il a vu que je portais souvent les vêtements du Paris Saint-Germain. Il est donc allé voir mes parents pour parler de moi. J’ai rapidement effectué des entraînements avec le club, et finalement, ils m’ont recrutée ! C’est le début de l’histoire. »
Qu’est-ce qu’on se dit quand on joue au Paris Saint-Germain à l’âge de 7 ans !
« J’étais trop contente. À l’époque, je me disais que c’était un rêve, car j’allais pouvoir obtenir les maillots, les pulls (rires) ! Je ne pensais pas que cela allait prendre une telle ampleur. Le PSG, on sait tous que c’est un grand club. Le fait de pouvoir le rejoindre, c’était incroyable. »
Quelle est la place du PSG dans ton cœur ?
« Je l’ai toujours dit et je le dis encore aujourd’hui : le PSG, c’est ma famille, c’est ma maison, c’est dans mon cœur. Cette écurie m’a fait grandir en tant que joueuse et en tant que femme. Je me sens chez moi quand je porte ces couleurs, quand je représente ce club. »
En tant que « Titi », ressens-tu une pression supplémentaire ?
« Pas forcément, je ne ressens pas plus de pression. Il n’y a pas beaucoup de joueuses qui sortent du centre, je considère cela comme un privilège. Pouvoir représenter son écurie formatrice, c’est une chance et un honneur. »
Te vois-tu encore longtemps dans ce club ?
« J’espère ! Comme je l’ai dit, ce club m’a fait grandir, je veux que ça continue. »
Comment s’est déroulée ta formation au Paris Saint-Germain ?
« Quand j’ai débuté, je m’entraînais avec les garçons. J’ai arrêté cela en U11 ou U12, et je suis directement passé avec les U16 féminines alors que j’avais 12 ans. À ce moment-là, j’étais encore chez mes parents. Ensuite, j’ai été prise en U19. Quand on évolue à ce niveau, on se retrouve au centre de Bougival. Il y a l’internat. À la fin de mon contrat, j’ai eu mon appartement. »
Comment fait-on pour garder les pieds sur terre quand on connaît une trajectoire fulgurante comme la tienne ?
« Je ne sais pas trop. Les gens pensent que ça peut prendre beaucoup de place dans ma tête, mais j’essaie d’y faire abstraction. Je me dis que c’est le début de l’aventure, qu’on ne sait pas de quoi sera fait demain. Je veux profiter du moment, je ne veux pas me mettre la pression, prendre la grosse tête. Ça ne sert à rien. Mes parents m’ont appris à rester la même. Les valeurs qu’ils m’ont transmises m’ont permis d’avoir ce caractère-là. »
Tu as signé ton premier contrat professionnel à 16 ans. T’attendais-tu à une telle proposition si rapidement ?
« Je savais que j’avais réalisé une bonne saison avec les U19, j’avais pu participer régulièrement aux entraînements avec les professionnels, mais je ne pensais pas que mon contrat arriverait cette année-là. Forcément, j’étais super contente. Je me disais que mon club de cœur me faisait confiance, c’est gratifiant. »
Tu as été élue meilleure espoir de D1 Arkema l’an dernier. Que représente ce genre de trophée individuel dans un sport collectif ?
« C’est un plus. Ça récompense l’année que tu as pu faire. En plus, c’était un peu compliqué en début d’année, car je ne faisais pas toujours partie des joueuses retenues pour les matchs. J’ai continué à travailler, et dès que j’ai eu ma chance, j’ai tout fait pour la saisir. Ça a fonctionné et c’est touchant de recevoir ce genre d’honneur. »
Vous vous êtes récemment qualifiées pour la Ligue des Champions. Quels sont les objectifs cette saison ?
« Sur le plan personnel, enchaîner les rencontres, avoir plus de temps de jeu, m’imposer dans cette équipe. Sur le plan collectif, c’est clair, on veut tout remporter. On sait que ça va être compliqué, mais on a l’équipe pour. On veut mieux faire que l’an dernier, on est déterminées. »
Quelles sont les joueuses qui t’ont aidée à bien t’intégrer dans ce vestiaire ?
« J’ai eu la chance d’arriver en même temps que d’autres jeunes comme Jade Le Guilly, Hawa Sangaré, Magnaba Folquet. Les « grandes » qui m’aident, c’est un peu plus les Françaises, je pense à Grace Geyoro, Kadidiatou Diani, Marie-Antoinette Katoto… C’est un bonheur d’évoluer avec ces grandes joueuses. »
Tu as aussi découvert récemment l’équipe de France…
« C’est une étape de plus, une marche à gravir. C’était clairement un objectif cette année, car c’était ma dernière année en U20 et j’ai pu disputer la Coupe du Monde. En équipe de France A, les autres échéances arrivent rapidement, c’est pour ça qu’il était important de rapidement entrer dans le groupe, ça va me faire progresser. »
À qui pourrait-on te comparer ?
« On me dit souvent que je ressemble à Grace Geyoro. Je ne le remarquais pas forcément, mais à force de me le répéter, j’ai vu qu’il y a avait des similitudes. Je suis contente qu’on me compare à elle, car c’est une grande joueuse. »
🎙 EXCLU – @LaurinaFazer : « Le PSG, c'est ma famille, ma maison. »
— Onze Mondial (@OnzeMondial) January 26, 2023
Retrouvez notre interview avec la joueuse du @PSG_Feminines juste ici ➡️ https://t.co/1HEhxq2MYp pic.twitter.com/neFIdaGvgX