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Devenu en décembre dernier le plus jeune joueur jamais entré en jeu avec l’équipe professionnelle du PSG, El Chadaille Bitshiabu, jeune défenseur central âgé de 16 ans, était l’invité de 100% PSG le Mag sur l’antenne de notre partenaire France Bleu Paris (107.1), pour sa toute première interview. Morceaux choisis.
Sur la signification de son prénom
« C’est un prénom biblique qui veut dire « Dieu Tout Puissant ». Moi, je suis très croyant. Dans ma famille aussi, on est très croyant et si c’est comme ça, on va dire c’est que c’est Dieu qui a voulu que ça soit comme ça et qu’il y a une signification derrière tout ça. »
Sur ses débuts sur un terrain
« J’ai commencé le foot avec ma grand-mère quand j’avais trois ans. Je commençais à taper dans un ballon. C’est un peu elle qui m’a donné cette envie de jouer au foot. Et après, c’est mon père qui m’a aussi un peu lancé dans le foot en m’inscrivant à l’US Saint-Denis à l’âge de cinq ans. Dans ma famille, on kiffe le foot. Et depuis que je joue au PSG, on supporte le PSG. »
Sur son ressenti au moment de signer son premier contrat pro au PSG, en juillet dernier
« Moi, je me suis dit : « C’est une nouvelle aventure qui va commencer. Maintenant, ce n’est plus de la rigolade. C’est le monde professionnel qui commence pour moi et il faut que je me tienne prêt à tout moment. » Et j’étais très, très, très heureux de pouvoir signer ce contrat-là parce que c’est le début d’une nouvelle aventure, et pas une finalité. Ce n’est que le début. »
Sur ses allers-retours entre l’équipe pro et les U19
« Tous les jours, au quotidien, je m’entraîne avec les professionnels. Et quand je ne suis pas pris dans le groupe pour le match du week-end, c’est là que je redescends avec les U19 pour toujours garder du temps de jeu. »
Cette situation est-elle inconfortable ?
« Non, pas du tout. Pour moi, c’est très, très bien parce que si dans le groupe pro, je ne suis pas prêt ou autre, au moins un côté, je sais que je pourrai garder du temps de jeu pour pouvoir m’améliorer et toujours avoir ce plaisir de jouer au foot. »
A-t-il le sentiment que Mauricio Pochettino l’observe à l’entraînement ?
« Oui, beaucoup. On est très, très observés. Il ne parle pas beaucoup, mais il observe beaucoup et c’est surtout vers la fin, ou parfois pendant l’entraînement, qu’il te prend à part et qu’il te parle. Mais je sens beaucoup qu’il nous regarde. Pas que moi, mais tous les jeunes aussi. »
Sur ce que lui apporte Marquinhos à l’entraînement
« Marquinhos, pour commencer, c’est quelqu’un qui m’apporte beaucoup dans le terrain, déjà. Quand je ne comprends pas un exercice ou que je ne sais pas où me positionner, il sera toujours là pour me dire comment faire. C’est quelqu’un qui va toujours t’encourager, en fait. Il ne va jamais te laisser faire n’importe quoi. Il va toujours te guider, te dire quoi faire, où aller. Et ça, c’est quelque chose que j’aime beaucoup. »
Kimpembe lui donne-t-il beaucoup de conseils ?
« Oui, beaucoup. Beaucoup, vraiment. Presnel, c’est quelqu’un avec qui je me suis très, très bien entendu. C’est comme mon grand frère et vraiment, je kiffe le lien qu’on a. »
Son avis sur un système de jeu avec une défense à trois défenseurs
« En vrai, c’est une bonne idée parce que c’est bien d’avoir une défense aussi à trois. Après, nous, le PSG, on n’a pas beaucoup joué en défense à trois, mais on est capable de le faire, on l’a notamment vu dans les derniers matchs. Ça s’est très bien passé et avoir trois monstres en défense, c’est sûr que c’est beau à voir. »
Sur l’engouement actuel autour des jeunes du PSG
« Ces derniers temps, on sent que les supporteurs veulent voir les Titis évoluer avec le monde professionnel et ça nous fait du bien. Voir que les supporters sont derrière nous, ça nous booste vraiment à donner le meilleur de nous-mêmes quand on rentre sur le terrain. »
Sur ses sensations quand il est entré en jeu contre Feignies-Aulnoye
« J’étais parti m’échauffer. Au bout de cinq minutes d’échauffement, le coach m’appelle et me dit : « Chad, tu vas rentrer », parce que Thilo s’était fait un peu mal. Du coup, je suis entré en jeu vers la 60ème et dans ma tête, c’était vraiment : tout donner, et ne pas avoir de regrets. Je suis rentré. J’ai fait au mieux pour aider l’équipe et le coach, à la fin, était très satisfait de moi. Tout le monde m’a félicité pour ce record, en me disant que c’était très bien, qu’il fallait que je continue comme ça… Et ce n’était que le début ! »
Surclassé pendant toute sa formation, du fait de sa taille et de ses qualités, s’est-il parfois senti en décalage avec les joueurs plus âgés au niveau de sa maturité ?
« Non, du tout. Parce que, justement, j’apprends beaucoup plus quand je suis avec des plus grands que quand je joue avec des joueurs de mon âge. Et ça me permet d’avoir beaucoup plus de réflexion, de pouvoir lire les choses plus vite. Et ça, c’est un avantage pour moi, même dans ma vie de tous les jours. »
Sur son poste de défenseur central
« J’ai appris à aimer ce poste. Et aujourd’hui, je le kiffe. Être défenseur, c’est comme être le gardien de ta maison. Personne ne doit entrer. Tu protèges toute ta famille, qui est à l’intérieur. Ca veut dire que coûte que coûte, il faut que personne ne marque dans le but de ton gardien. »
Sur ses qualités de casseur de lignes
« C’est parce que j’ai travaillé ça quand j’étais plus jeune, les longues passes vers l’avant qui pouvaient perturber l’adversaire. En les prenant à contre temps ou dans leur dos, je les surprenais et ils ne savaient plus quoi faire. Et au fur et à mesure du temps, j’ai appris à la développer cette passe et jusqu’à aujourd’hui, je la développe. Et je sais qu’elle fait très mal. Elle peut bouleverser une équipe adverse. »
Sur son profil de joueur
« Je suis un joueur très serein, avec du sang froid, efficace et… un leader technique. »