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Tout le football français s’est retrouvé lors de matchs interdits. Plus surprenant, des professionnels évoluant en Ligue 1 et en Ligue 2, des aspirants et stagiaires se trouvant dans des centres de formations ou encore des joueurs amateurs doté d’un contrat fédéral ont également participé à ces rencontres interdites, assez rare en période de confinement, mais qui se sont multipliées depuis le 11 mai.
En région parisienne également, ces matchs suscitent l’intérêt des pros ou apprenti pro. Un jeune du PSG qui a conservé son anonymat raconte auprès du Parisien : « Je me suis entraîné de manière individuelle pendant trois ou quatre semaines avec des exercices classiques de passes ou de tirs au but sur des terrains proches de chez moi avant de retrouver du monde. On a joué des petits matchs à 5 contre 5 ou 6 contre 6 sur des terrains en béton. »
Le Titi du PSG poursuit. « On sait tous que c’est interdit mais la police ne vient pas contrôler et bien sûr qu’il y a des risques de contamination mais pas plus que si je vais faire mes courses dans un grand magasin. Je suis dans une période clé et je ne pouvais pas me permettre de m’arrêter complètement pendant plus de deux mois. Les pros, eux, ont eu l’espoir d’une reprise à un moment. Pour nous, les compétitions de jeunes se sont arrêtées très vite. Je ne vais peut-être pas rejouer un match complet avant septembre ou octobre. »
Un dirigeant d’un club parisien explique les raisons de cette tendance : « Certains pros sont en vacances à Paris, dans leur quartier, et les jeunes leur disent Viens jouer avec nous, on va représenter notre quartier et on aura une bien meilleure équipe si tu es avec nous. C’est dur pour les pros de ne pas accepter. Ils veulent leur faire plaisir et aussi se faire plaisir. »
Dans le Val-de-Marne, un spectateur qui a assisté à l’une de ces rencontres reconnaît même avoir vu « plusieurs pros, dont un joueur d’Angers, un de Metz et un évoluant en Belgique ».