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Dans son édition du jour, Le Parisien s’est intéressé au milieu de terrain arrivé du Barça qui rapidement devenue la principale attraction de l’équipe des moins de 19 ans, qui commence sa campagne contre le Real Madrid ce mercredi.
Le sourire, l’insouciance, les bouclettes folles et la silhouette d’adolescent de Xavi Simons contrastent avec ses 2 millions de followers sur Instagram, son salaire à près de 500 000 euros par an (selon la presse espagnole) et son statut de future star désignée.
Le milieu de terrain de 16 ans qui a rejoint le PSG cet été en provenance de Barcelone est ce qu’on appelle un « wonderkid ». Ces enfants prodiges que le football européen s’arrache, au risque de leur brûler les ailes. Ce mercredi, le Néerlandais devrait être titulaire contre le Real Madrid (16 heures au stade George-Lefèvre de Saint-Germain-en-Laye) pour son premier match de Youth League (la Ligue des champions des moins de 19 ans). Et au centre de l’attention, comme d’habitude.
« J’ai entrevu cette notoriété cet été quand nous sommes allés en Allemagne pour un tournoi de pré-saison, raconte son entraîneur Stéphane Roche. J’ai été surpris, les gens voulaient à tout prix faire une photo avec lui. Pour moi, c’était assez étonnant, parce que j’ai connu beaucoup de jeunes qui sont devenus de grands joueurs, et je connais le chemin qui reste à parcourir. »
Dans ce contexte, le formateur qui a notamment vu éclore à Lyon Anthony Martial, Samuel Umtiti ou Nabil Fekir décrit un jeune professionnel ni ému ni perturbé par la production à gros budget, dont il est l’acteur principal : « Sa manière d’être est différente de ce qui se passe autour de lui. Il est simple dans le rapport avec ses coéquipiers, même s’il rencontre encore la barrière de la langue. Il parle anglais et espagnol. Mais, moi, je parle surtout football avec lui. Avant même d’avoir la consigne, tu vois qu’il a compris, en regardant les autres. Il a une forte capacité à s’entraîner sérieusement ».
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Lorsqu’il se déplace avec le groupe, le joueur a tendance à se fondre au milieu de ses coéquipiers, histoire d’éviter de prendre la lumière. À Paris, il semble un peu moins exposé qu’à la Masia, l’école de football barcelonaise. Son célèbre agent, Mino Raiola, a décliné l’invitation du journal à parler de lui, Nike qui en a fait l’une de ses jeunes égéries n’a pas donné suite. Le PSG le préserve, même s’il a salué son premier but chez les moins de 19 ans d’un tweet.
Xavi Simons est à un carrefour. Celui entre l’enfance et une carrière professionnelle, primordial pour les prodiges de sa catégorie.
« Il fait partie des joueurs dont tous les recruteurs ont entendu parler, explique Gérard Bonneau, qui a piloté le recrutement du centre de formation de Lyon pendant deux décennies. C’est un peu comme Neymar quand il avait 15 ans ou le Norvégien Odegaard. Mais tous ne sortent pas. Des opérations très importantes sont montées pour de très jeunes joueurs. On agit avec eux comme s’ils étaient des professionnels confirmés. C’est une pression, et il faudra suivre son évolution. » Aucune inquiétude sur ce dernier point, elle sera scrutée.