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International français depuis le mois de novembre, Ferland Mendy, 23 ans, a connu une progression fulgurante depuis son arrivée à Lyon lors de l’été 2017. Le latéral gauche a grandi à Ecquevilly, dans les Yvelines, avant de passer par le PSG entre 9 et 17 ans où il a été freiné par une vilaine blessure à la hanche à 14 ans. Avant le choc face à Paris, celui qui est suivi par plusieurs grands clubs européens, se confie auprès du journal Le Parisien. Notamment sur ses années parisiennes.
« Oui… J’ai eu une arthrite à la hanche à 14-15 ans. Mais honnêtement, je n’ai jamais baissé les bras. Même à ce moment-là, dans ma tête, je me disais : « c’est impossible que je ne remarche pas, que je ne rejoue pas au foot ». Pendant trois mois, j’étais à l’hôpital Necker, plâtré. Ensuite, je suis allé faire une longue rééducation pendant cinq ou six mois au centre de Bullion, près de Rambouillet (NDLR. Un hôpital de pédiatrie et de rééducation). A Bullion, j’ai pu enlever mon plâtre. Mais je n’ai pas marché avant longtemps. Je suis resté en chaise roulante pendant un bon moment. Puis en chariot plat. Et petit à petit, ils m’ont réappris à marcher. Pas à pas. »
« C’est dur sur le moment. Mais quand vous avez 14-15 ans, vous êtes jeune, vous êtes dans l’insouciance. Je ne me suis jamais fait à l’idée. Je voulais être footballeur pro depuis tout petit et je me disais : « pourquoi les autres et pas moi ? » Je devais forcément finir pro. »
« Ça s’est bien passé au PSG. Je suis arrivé à 9 ans en poussins deuxième année. J’étais en préformation, je devais entrer au centre à 14 ans. Je suis revenu après ma blessure mais il ne faut pas se mentir, je n’étais pas du tout au niveau. Je réapprenais les bases du football, j’apprenais à contrôler, à faire des passes. A la fin de la saison (à 17 ans), le club ne savait pas trop quoi faire avec moi, me faire venir au centre ou pas. J’avais quand même repris du niveau (sourire). Au final, ils ont mis du temps. Alors, j’ai fait ma lettre de démission et je suis parti (rires). »
« Non, pas à ce moment-là. Quand je suis revenu au PSG après ma blessure, je n’étais pas vraiment au centre de formation. Je m’entraînais le plus souvent avec les U17 DH du PSG. Pas avec les Nationaux. Je m’entraînais seulement 2 ou 3 fois par semaine avec les Nationaux. Je suis parti à Mantes dans l’optique de rebondir. A partir du moment où le PSG a mis du temps pour prendre sa décision, il fallait que je parte. Et puis, quand j’étais en préformation, je n’étais pas irréprochable non plus… »
« J’étais un petit jeune agité (sourire). On ne va pas rentrer dans les détails… »
« J’espère que ce n’est pas la fin… Je suis là si les Bleus ont besoin de moi. Je veux aller au plus haut niveau. L’équipe de France est un objectif, c’est clair. »
« J’ai une sélection (rire), ça ne sert à rien de s’enflammer. L’Euro, c’est encore loin. Je n’ai rien fait encore en équipe de France pour me projeter comme ça. »
« C’est une grande équipe. Mais, l’année dernière, on a rivalisé (NDLR. Succès de Lyon 2-1). Pourquoi pas là ? Même cette saison, au match aller, on n’a pas été dégueulasse même si on a pris une valise au final (NDLR. Défaite 5-0). »
« Pas spécialement. »
« Je ne sais pas du tout. Je ne me pose pas la question. Je suis bien à Lyon. »
« Je soutenais Paris quand j’étais petit car j’étais Parisien. Mais passé un certain âge, non. »
« Si je suis bon, pourquoi ne pas aller dans un plus grand club ? Pas spécialement dans un plus grand club mais rêver mieux. Mais pour l’instant je suis bien ici. L’OL, ce n’est pas une petite équipe, c’est une grande équipe. C’est un club qui a un vécu. »